Une initiative africaine pour une meilleure compréhension des conflits
Sur le continent africain, de nombreux conflits sont aujourd’hui mal compris en raison du manque, voire parfois de l’absence de sources d’informations indépendantes, factuelles et facilement accessibles. Cette carence informationnelle constitue à nos yeux un vide inquiétant et dangereux qui permet aux narrations fallacieuses, aux chiffres fantaisistes, aux fausses nouvelles et aux discours de haine de prospérer. C’est ce vide propice à la désinformation qu’African Facts se donne pour mission de combler.
Notre mission principale : informer
African Fact a vocation à se focaliser sur les pays où se déroulent des conflits armés, les zones où se développent des discours de haine et les régions où il existe un risque de crimes contre l’Humanité. Notre mission est de suivre ces situations de près, au jour le jour, de récolter et compiler des données, de mener des enquêtes, de vérifier et contextualiser les faits pour produire une information indépendante qui corresponde aux meilleurs standards éditoriaux et déontologiques.
Nous pensons qu’une meilleure information au service de l’intérêt général peut contribuer au dialogue, à la justice et à la résolution des conflits. Cette conviction constitue le fondement de notre initiative et oriente l’ensemble de notre action.
Une approche locale et collaborative
Dans chacune des zones géographiques que couvre African Facts, un petit nombre de personnes, professionnelles ou autodidactes, tentent déjà de réaliser un travail indépendant de veille et de documentation de ces conflits. Ces initiatives demeurent souvent isolées les unes des autres et ne disposent pas de plate-forme de diffusion. African Facts se propose de les réunir dans une même structure pour y œuvrer collectivement et collaborativement, amplifier et enrichir leur travail avec des compétences supplémentaires.
Ainsi, African Facts n’est pas une nouvelle initiative pour permettre à des « experts » de raconter ce continent à la place de ses habitants et habitantes. Il s’agit ici de rassembler des personnes issues des régions concernées pour qu’elles fabriquent une meilleure information et ainsi de contribuer à une meilleure compréhension des situations et des enjeux.
Contribuer au dialogue, enrayer les discours de haine, participer à la résolution des conflits
African Facts souhaite contribuer localement à l’accès aux droits des victimes, aux dialogues entre les communautés et à la résolution des conflits. C’est pourquoi notre organisation collabore sur le terrain avec des acteurs locaux travaillant dans ces processus et se montre attentive aux initiatives susceptibles de les faire progresser. African Facts développe en ce sens des partenariats avec des organisations non gouvernementales locales et internationales pour échanger des informations, partager des ressources et coopérer sur des projets communs.
Nous sommes également ouverts aux collaborations avec les médias locaux et internationaux pour diffuser une information la plus précise et juste possible.
African Facts souhaite également créer des outils à la disposition de tous, tant au niveau local que global. Nous planifions ainsi le développement d’une plate-forme interactive et dynamique où les utilisateurs pourront consulter les données que notre organisation récolte et les études qu’elle réalise.
Formations et conseils
African Facts souhaite développer localement des compétences pour produire une information de qualité, mais également participer d’une meilleure appréhension de la région chez tous les acteurs. En plus du développement de compétences internes et de la poursuite de notre mission principale de production et de diffusion d’information, nous proposons des formations à destination des acteurs locaux et internationaux présents dans la région.
African Facts propose également des services de consultance. Notre équipe, forte de son expérience sur le terrain et de sa connaissance approfondie des dynamiques locales, est disponible pour conseiller et accompagner les efforts de prévention et de résolution des conflits, les initiatives contribuant au dialogue et à la paix, ainsi que la lutte contre la désinformation et les fake news.
Notre plan en cinq étapes
Notre plan en cinq étapes
Nous avons défini cinq étapes principales pour lancer notre projet.
Étape 1 : Lancement
African Fact réunit, agrandit et forme actuellement son équipe. Cette même équipe produira les enquêtes et les contenus qui seront publiés par African Facts. Nous prévoyons de démarrer prochainement une première levée de fond pour financer cette équipe, augmenter nos capacités et passer aux étapes suivantes.
Étape 2 : Traduction de nos contenus en plusieurs langues
African Facts souhaite rendre accessible son contenu au plus grand nombre tant au niveau global que local. C’est pourquoi nous planifions de traduire dès que possible nos contenus en anglais, mais également en kiswahili.
Étape 3 : Création et mise en ligne d’outils de visualisation des données récoltées
L’un des grands objectifs d’African Facts consiste à compiler et harmoniser les informations qu’elle récolte déjà et de rendre accessibles et intelligibles en ligne plusieurs jeux de données concernant la sécurité, les conflits et les discours de haine dans les zones que nous couvrons.
Étape 4 : Premiers cycles de formations
Nous élaborons actuellement notre offre initiale de formation et travaillons activement à la conception de cycles et de modules pluridisciplinaires à destination de tous les publics dans les domaines du développement, de la résolution des conflits, de la consolidation de la paix, de la sécurité, du journalisme, de l’éducation au média et aux technologies de l’information et de l’open source. Ils seront disponibles à la rentrée.
Étape 5 : Lancement d’une première newsletter régionale
Si nous parvenons à remplir nos premiers objectifs, nous prévoyons de lancer une première lettre d’information régionale qui concernera la région des Grands Lacs. Cette publication périodique donnerait une vue d’ensemble de l’évolution de la situation, approfondirait ensuite les points essentiels, rendrait compte des incidents survenus et répertorierait et surtout traduirait les discours de haine.